mardi 18 mars 2008

Statut 3

Beuheuheuheuheuheu !

NB: c'est paradoxal

Je sais que certains envient la liberté qu'on a en tant que célibataire. Ca se défend. Mais ça ne remplace pas tout. (suite à un prochain numéro)

Ne perdons pas nos illusions ;-)

Voilà ce que c'est: on commence un blog en se disant qu'il sera plus intelligent que d'autres, tourné vers des sujets d'actualité ou de société, et pas limité à un petit "moi" qui y trouverait un espace (-disque) pour s'épancher. Et 6 mois plus tard, on se retrouve à y pleurer toutes les larmes de son corps, à crier en "Trebuchet" ce qu'on voudrait hurler en décibels, bref, à se répendre, se répandre, à s'étaler pour un public toujours aussi hypothétique et inconnu. A faire comme les autres, quoi; comme ces autres bêtes blogs aux couleurs fluo, écrits en langage "sms", dans un français à peine reconnaissable, et qui lancent des "mon amour", "t super", "un gros bizzzzz à toi". Quelle pitié...

Mais c'est la vie, c'est la technologie, et je pourrais faire pire: aller m'étaler sur Facebk! Parce que là au moins, la pub est inclue! La pub pour mes petites sérénades, s'entend. D'où, un lectorat potentiel plus élevé. Maaaais ce blog a le gros avantage d'être anonyme. C'est qu'on a sa pudeur, tout de même.

Je commencerai donc enfin, en disant que, globalement, ça va mieux: j'ai presque pardonné mon dernier ex, en tout cas je suis parvenue à le voir sans chialer et sans déchirement affectif trop grand. C'est quand même un gros égocentrique. Et narcissique, avec ça; il s'affiche sur Fcbk, lui. Enfin, passons: un de ces jours, il faudra que je rédige un gros article sur les implications sociales de Fcbk, c'est super intéressant.

Mon avant-dernier ex était resté un copain proche, toujours l'oreille attentive et le calendrier disponible. J'ai eu peur qu'on se soit perdus, suite à un sms un peu ambigu (encore de la communication), mais ce n'est pas le cas, ouf. Ici, pas d'ambiguité, dans le sens où je crois qu'on sait tous les deux qu'on n'aurait pas d'avenir en couple. Et pourtant. Ce soir, re-sms ambigu, que je reçois, cette fois. Où il est question de période bizarre et de "rester potes"... D'habitude, c'est moi qui en dis trop ou pas assez! Ca fait tout bizarre. Je n'aime pas ce flou. Et en fait, ça me chipote qu'il se case. C'est pas de l'égoïsme pur, c'est peut-être que la situation précédente me convenait bien. C'est plutôt de la jalousie, j'avoue. Des deux côtés: 1) que qqn me remplace; 2) qu'il soit moins disponible; 3) que quelqu'un se case (qd je ne le suis pas).

Car c'est bien là le noeud du problème: ça m'énerve de voir tous ces gens en couple autour de moi (enfin, ça dépend des jours)! Des couples qui marchent, en plus. Quoi, pourquoi eux et pas moi? Quel est le problème? Moi aussi, je veux des câlins, à recevoir et à donner, qqn à qui penser et faire plaisir, avec qui partager 1001 choses et offrir un immonde petit ourson en peluche gris de chez Expo. La nouvelle vague, parmi mes potes, ce sont les gosses (les mariages ayant été globalement répartis sur l'an passé). Soit on a déjà un gosse et éventuellement on en ajoute un, pour le fun, soit le premier va débarquer bientôt. Ou alors, c'est un projet bien présent mais bien géré car le boulot passe d'abord, pour une période déterminée. Pire, re-voilà l'incertitude: la fille qui, au resto, boycotte les crudités qui accompagnent son plat! Alors: habitude hygiénique ramenée des pays chauds ou évitement de la toxoplasmose?

Ces derniers jours, j'ai retenu 2 conversations. L'une était un récit comparatif de deux mariages, mis en musique par les deux couples en question. Amusant de remarquer qu'une convive, récemment mariée et dont le mari n'était pas là, n'a presque rien dit. L'autre conversation rassemblait une toute jeune maman pour la 2e fois, une pour qui "c'est pour dans 3 semaines" et une qui y pense et se pose encore des questions, notamment d'ordre biologique. Je ne vous dis pas la salle d'op' virtuelle que c'était, cette rencontre. On passait allégrement de l'allaitement à la préparation des biberons, en relatant avec force détails les accouchements des uns et des autres. Pas besoin de forceps, ça venait tout seul. Péridurale, poche d'eau, placenta, 12 heures, anesthésie, déchirure, césarienne, cordon ombilical, liquide amniotique, couveuse, bassin, dilatation, salle de réveil, tête en bas... Il y en avait tellement que je commençais à tourner de l'oeil (moi qui supporte de moins en moins la vue de tissus humains démolis ou à ciel ouvert). Qu'est-ce que vous voulez que je raconte pendant ce temps-là? Que j'ai été voir le dernier Sean Penn, ou Virginie Ledoyen? Que la musique à la soirée d'hier était excellente? Que je les invite toutes à un concert rock la semaine prochaine? Je veux bien participer un peu, mais à un moment, ça cale.

Je lance donc un sanglot virtuel, en ajoutant que c'est vraiment trop injuste d'être différente ou à un stade différent, dans ces domaines-là. C'est pénible, ça fait mal de voir le bonheur des autres quand on rame soi-même et que quelqu'un vous manque. En plus, ça devient comme dans la chanson: "chaque fois que l'on s'écrit, c'est qu'il nous vient un enfant". Cool, les potes. C'est terrible, cette époque où tout un réseau s'écroule: ça commence par l'éloignement géographique, puis le boulot qui prend bcp de temps, puis la famille.

Certains me trouvent très occupée; ne vous y trompez pas, c'est du remplissage. Je prends tout ce qui passe et m'intéresse pour combler les trous de l'agenda. De préférence les activités avec possiblités de rencontre. Mais faut pas se leurrer non plus: je ne vais pas super bien pour le moment, et ma disponibilité affective s'en ressent. C'est dommage, mais je travaille à un mieux. Comment? je ne sais pas trop, mais j'essaie. C'est du boulot mais ça a marché précédemment, alors il y a espoir.