lundi 8 octobre 2007

Un peu de bota

Il a fait beau ce week-end, une balade au vert s'imposait! -c'est bien fait qd même, on n'a presque que des beaux w-e, cet automne.

J'ai donc risqué ma peau dans la forêt la plus proche, j'ai nommé la forêt de Soignes. Pourquoi "risqué ma peau"? Vous allez voir.

Au début, tout allait bien: environnement nouveau, super calme, découverte des merveilles de la nature qui nous deviennent tellement étrangères dans ce monde de brutes, gambadage admiratif ébahi sous un rayon de soleil chatouilleur (séquence "bambi")...

J'ai entre autres rencontré des champignons, qu'on ne peut plus cueillir pour préserver la biodiversité, c'est marqué à l'entrée. Jusqu'à ce qu'un bruit inquiétant me surprenne: un bruit de chute permanente à travers le feuillage de ces milliers de hêtres (qui, eux, sont vachement bons pour la biodiversité ;-) ). Qu'était-ce? Ecureuils épuisant leur réserve de noisettes? Pire: pigeons, mésanges et autres se relaxant après un festin? Je craignais déjà pour ma tête.

Puis, j'ai trouvé: le sol disparaissait presque sous les fruits des hêtres qui biodiversent un peu partout (voir photo, avec la feuille pour donner l'échelle) et qui sont comestibles, à ce qu'il paraît. Enfin, quand il y a qqch dedans. Bref, j'ai slalomé jusqu'à la prochaine zone de buissons, en me mordant les doigts d'avoir pris mes grosses godasses au lieu d'un casque de chantier.

Au passage, une pépinière; peut-être celle de Pampers ou de Metro, qui tentent de se racheter de leur consommation effrénée de papier en refournissant un coup la biodiversité.

L'heure avançait et, la verdure, on n'a pas que ça à faire non plus. Je me mis donc en devoir de trouver la sortie. La sortie... Ca y est, j'étais comme Blanche-Neige, la Belle au bois dormant, l'autre Belle (celle de la Bête) et toutes les autres: lost in the middle of nowhere, à portée de tout grand méchant loup. Pas la moindre rivière pour indiquer une direction, comme dans le Blair witch' project. Gloups. En plus, on est en automne, le soleil se couche plus vite... Le soleil.

Comme j'ai qd même un peu lu dans ma vie, j'avais regardé sur un plan, avant de me risquer en zone verte, où j'entrais, vers où j'allais et par où je devrais globalement me diriger pour sortir. En gros: vers l'ouest, vers le soleil. Ca donnait la coordonnée X, il fallait encore l'Y. Et puis, de chemin des Merles en sentier des Mésanges, difficile de voir derrière le hêtre d'en face...

J'ai donc fait appel à mes connaissances de scout livresque et essayé de me rappeler comment trouver le nord avec le soleil et une montre. Bon, ce n'est pas d'après l'ombre d'un bâton planté dans le sol, ça c'est pour l'heure. Alors, je prends l'heure qu'il est, je déduis l'heure d'été, je touuuurne le cadran pour aligner le chiffre obtenu sur le soleil... et je trouve exactement le sud-sud-ouest. Raté. (la solution fera l'objet d'un prochain post) Seule solution pour marcher toujours +- dans la même direction: marcher vers le soleil. Dont acte, et après de longues minutes d'interrogation ambulatoire, je finis par entendre dans le lointain le bruit d'une route! Bon, la forêt est entourée d'autoroutes, ok. Mais j'étais du bon côté. J'ai qd même vérifié auprès d'indigènes fort aimables, parce que j'avais atterri dans un coin de la chaussée de la Hulpe où la Stib met de temps en temps le pied. Fort joli mais bien loin de la civilisation, qd même. Genre petites maisons avec un chat à la fenêtre. Je me suis ruée sur le 1er shop de pompe à essence ouvert, histoire de m'offrir un petit remontant en retournant vers mon point de départ, bien loin de la biodiversité, finalement.

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